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Hiver 2021
  au sommaire de ce numéro 4 :
L'ÉDITORIAL DE STÉPHANE DUGAST
L'ivresse de l'aventure
 lire l'édito 
J'ai la « gueule de bois », et pas qu'un peu. Mon mal à la caboche est si puissant que je ne peux plus bouger, à moins d'avaler fissa un gramme de Doliprane. L'apaisement est immédiat. Sous ma couette, j'enrage néanmoins de ne pas avoir été plus raisonnable la nuit précédente. Ma dernière soirée au festival Les Écrans de l'Aventure a été endiablée. Trop de verres, trop de mélanges et 4 heures de sommeil me plombent le corps et l'esprit. Je ne peux rien avaler au risque de tout dégobiller, fâcheux ! Il me faut cependant réagir, car je dois configurer mon vélo « Raymond » en mode randonneur. Je répète des gestes oubliés, pourtant accomplis durant tout un été. J'accroche mes sacoches à mon cadre, à ma fourche et sous ma selle. Je vérifie mes freins puis la pression de mes pneus. Comme un automate, j'enfile ensuite mes vêtements de cycliste, dont un maillot jaune trop moulant.

Midi, je sors enfin de ma tanière, convaincu que mes camarades du festival doivent être déjà tous partis. Raté ! Mon départ n'en sera que plus joyeux, voire rocambolesque. Car 20 secondes après mes au-revoir, une bouteille d'eau minérale mal arrimée à mon cadre manque de me faire chavirer. Le ridicule ne tue pas, non, il fait tordre de rire mes amis goguenards. Je savoure néanmoins l'instant présent, trop heureux de me dire que je vais enfin boucler ma traversée à vélo de la France en diagonale, et ce en réalisant l'unique tronçon pour lequel j'avais pris un moyen de transport mécanisé, en l'occurrence un train. Osez l'aventure ! Elle est à portée de chacun, qu'importe son physique, ses finances et ses envies.

« Ceux qui font du vélo savent que dans la vie,
rien n'est jamais plat
 »  René Fallet

Sur ma selle, la suite de ma journée sera plus calme. Avec Raymond, 4 heures durant, je vais pédaler sur une voie royale, celle des grands crus de Bourgogne. Chenôve, Marsannay-la-Côte, Gevrey-Chambertin, je traverse à vitesse d'escargot les vignobles de la Côte de Nuits. Savigny-lès-Beaune, Pommard, Meursault, j'enchaîne à un train de sénateur les chemins vicinaux de la Côte de Beaune. En fin d'après-midi, je bascule dans le département de la Saône-et-Loire. Changement de décor, aux vignes succèdent des champs. Première victoire symbolique, je boucle ainsi ma traversée à vélo du département de la Côte d'Or. Tout cela me réconforte dans l'idée que respirer la liberté à pleins poumons ne nécessite pas de grands moyens : un vélo et de la motivation ! Mon corps et mon esprit enfin en harmonie, je décide de vivre chaque seconde avec gourmandise et intensité. J'ai tout le matériel pour bivouaquer mais je décide de passer la nuit au chaud. Au Formule 1 de Montchanin, je compte me reposer, manger et bien dormir. Résultat, je suis impatient d'avaler les bornes le lendemain.

Comme la veille, j'emprunte des portions de la D974 qui longe un canal avant de découvrir, heureux comme un gosse, des tronçons impeccablement fléchés de La Scandibérique. L'Eurovélo n°6 offre à tous ses usagers l'opportunité de rouler sur des routes peu fréquentées. Je vais dès lors savourer ces moments de tranquillité à pédaler loin des tumultes de notre société connectée souvent hystérique. Mon cœur va même sursauter à la vue de 2 biches puis de 5 hérons cendrés. J'ai fantasmé cette France du sauvage quand j'ai envisagé de pédaler dans la France en diagonale. Bientôt midi, Paray-le-Monial et ses nombreux clochers sont en vue. Kilomètre 144, je déboule à la gare SNCF déserte. Je suis de retour là-même où j'ai débarqué 14 mois auparavant en provenance de Dijon via un TER alors chargé de cyclo-randonneurs. Je peux rentrer à Paris l'esprit apaisé : j'ai réussi mon défi, celui de traverser intégralement notre pays à bicyclette, et ce à la seule force de mes mollets et de mon mental. Il est temps de détacher du cadre mes sacoches, mes deux roues, ma selle et sa tige. Je fourre Raymond ainsi désossé dans sa housse de transport. J'enfile un tee-shirt crasseux par-dessus mon maillot jaune qui pue la transpiration. Je remets un foutu masque. Voilà, j'en ai fini de mon odyssée à travers La France Réenchantée. J'ai la pédale joyeuse. Je me suis offert une tranche de liberté à rebours de l'ère du temps si propice à canaliser les envies d'ailleurs. Dans le TGV, les paysages défileront bientôt à près de 300 km/h. Étranges sensations, l'ivresse de l'aventure sûrement.

Stéphane Dugast

TROIS QUESTIONS À …
Olivier Poivre d'Arvor
Ambassadeur pour les pôles et les enjeux maritimes, Olivier Poivre d'Arvor est un homme d'expérience rompu aux négociations en tous genres, en France comme sur la scène internationale. L'ex-directeur de France Culture et l'ex-ambassadeur de France en Tunisie s'intéresse de près aux mondes marins et polaires, dorénavant sous les feux de l'actualité. Entretien à bâtons rompus avec un homme de conviction.
propos recueillis par Stéphane Dugast | photographie : Charles Martinon
à lire en page 2 du journal Embarquements n°4
en savoir plus : twitter.com

EXPÉDITION
Nuit d'hiver en bivouac
Photojournaliste amoureux fou de nature, Camille Poirot aime à bivouaquer été comme hiver, mais aussi à partager ses secrets de la vie au grand air. Récit et conseils d'un jeune homme avisé.
texte et photographies : Camille Poirot
à lire en page 3 du journal Embarquements n°4
en savoir plus : facebook.com
 lire l'article complet 

Le plus souvent, je n'emporte pas de tente dans mes randonnées montagnardes. Je trouve qu'un dôme coloré fait tache dans le décor – le vrai contemplateur se soucie de l'esthétique de son bivouac. Ne pas emporter de tente, c'est s'en remettre à l'imprévu, à sa capacité d'adaptation, à sa lecture de la géographie traversée, pour déterminer quel endroit pourrait faire office d'abri éphémère. Je ne compte plus mes nuits passées sous des rochers, perché sur des vires, suspendu en hamac entre deux arbres, siestant dans des cavités ou sous la voûte bien plus haute des étoiles. Il existe un nombre infini de replis et de cachettes que les cartes ignorent.

Il m'est impensable d'esquiver l'hiver et d'attendre sagement le printemps pour reprendre mes excursions dans la nature. Il me tient à cœur d'éprouver toutes les saisons, au même titre que les autres espèces, et sans rechigner devant l'âpreté des conditions. La notion d'extrême est d'ailleurs relative – chacun affuble d'extrême ce qui n'est pas de son usage, aurait dit Montaigne – car pour le bouquetin des Alpes qui défie le blizzard, aussi stoïque qu'un roc, les nuits glaciales sont sa normalité.

L'homme qui part en montagne en hiver sans intention suicidaire pense toujours à s'armer d'un kit avalanche : pelle + sonde + détecteur de victime d'avalanche. Certains de ces outils s'avèrent utiles dans la construction d'un gîte protecteur. La sonde permet d'ausculter l'épaisseur des congères et de trouver une accumulation de neige suffisamment importante pour n'avoir plus qu'à creuser dans la masse. Ainsi confondue dans la blancheur, la tanière salvatrice offre un asile semblable à un judas discret au balcon de la nature ; un trou de serrure d'où scruter la vie sauvage. Pour le photographe persévérant, c'est un merveilleux poste d'affût.

Dans le massif des Pyrénées, Camille pose pour la photo devant l'entrée de son igloo. © CAMILLE POIROT
J'ai le souvenir intact de mon premier igloo, creusé dans les Pyrénées avec un ami le soir de la Saint-Sylvestre. Nous voulions éprouver l'efficacité de la méthode : moi dans un trou de neige, lui dans une tranchée rudimentaire. Après un festin de circonstance, servi dans des boîtes de conserve, je m'endormis comme une masse. Réveillé plus tard par une envie pressante, j'enlevai le sac qui calfeutrait l'étroite entrée de mon cocon. Ce n'est qu'à cet instant que je m'aperçus qu'une tempête de neige hurlait férocement. Les sifflements du vent avaient été jusque-là complètement étouffés par l'épaisseur floconneuse de mon terrier. Je m'assurai que la tranchée de mon ami ne se soit pas effondrée sous l'assaut des bourrasques, mais la structure semblait au contraire s'être renforcée jusqu'à atteindre la robustesse du ciment. Dans le faisceau de la frontale, son retranchement avait l'air d'un sarcophage de glace. Sans plus tarder, je regagnai mon duvet, et tandis que le froid mordait au dehors, mes bouteilles d'eau dans l'igloo ne gelèrent pas de la nuit. La méthode fonctionnait ! Modérément exalté par les réveillons conventionnels, j'ai depuis ce jour pour tradition de passer mes nuits du Nouvel an dans des trous de neige. Ainsi, à la première aube de chaque année, mes yeux s'ouvrent sur la beauté du monde.
Dans un igloo, le couchage doit être situé au-dessus d'une petite fosse afin de concentrer l'air froid. © CAMILLE POIROT
Mes 10 commandements

Outre l'indispensable « kit avalanche », et parce que nous ne sommes pas des bouquetins, voici la petite liste des choses à savoir avant de dormir par grand froid :

Une tente hivernale est une autre possibilité pour dormir en bivouac dans la neige. La tente est généralement plus confortable qu'un igloo et plus rapide à installer. En revanche le trou de neige, très isolant, protège beaucoup mieux du froid.

L'efficacité de l'igloo réside dans la fosse à froid. Il est essentiel de creuser une petite tranchée ou une dépression plus basse que le niveau du couchage. L'air froid, plus dense que l'air chaud, s'accumule et stagne dans cette fosse tandis que vous dormez dans une masse d'air bien moins fraîche et parfaitement supportable avec un bon duvet.

À l'aide de la sonde ou d'un bâton de marche, percez un trou mince à travers l'épaisseur de neige de l'igloo. Il permettra de faire circuler un minimum d'air et d'éviter l'intoxication au dioxyde de carbone rejeté par la respiration.

Si vous êtes dans un secteur à risque d'avalanches, veillez à ne pas installer votre bivouac dans la trajectoire de possibles coulées.

Avec la pelle, lissez la texture de la neige qui se trouve au-dessus de votre tête. Cela empêchera que des gouttes d'eau de fonte ne vous tombent sur le visage toute la nuit.

Un igloo de grande taille demande un gros travail de pelletage. En cas d'extrême urgence, creusez une cavité juste assez grande pour vous allonger, ou bien une tranchée très basique (recouverte d'une bâche). Cela vous permettra au moins de passer la nuit sans mourir d'hypothermie.

Pour vous protéger du vent glacial, rebouchez l'entrée de votre abri avec votre sac ou bien avec les blocs de neige que vous avez décaissés.

Pour protéger son duvet de l'humidité dans l'igloo, disposez une bâche sur le sol. C'est un équipement qui s'avère souvent très utile pour le bivouac. Certains modèles légers sont très compacts une fois pliés, et tiennent facilement dans le sac à dos. Un sur-sac de couchage, en matière imperméable, peut aussi compléter la protection du duvet qui doit impérativement rester sec pour jouer son rôle protecteur.

Les nuits de bivouac en hiver sont systématiquement inconfortables. Le duvet « grand froid » est indispensable.

Le lever du soleil sur un paysage enneigé est un des plus beaux tableaux qu'il soit possible d'admirer.

Camille Poirot

RÉCIT
Caroline Riegel, le goût de l'autre
Ingénieure hydraulique de profession et grande voyageuse dans l'âme, Caroline Riegel a débarqué il y a 15 ans dans la vallée du Zanskar, au pied de l'Himalaya. Elle y a rencontré des nonnes bouddhistes avec qui elle s'est liée d'amitié au point de bouleverser sa vie. Avec elles, Caroline était même partie à l'aventure pour leur faire visiter leur propre pays : l'Inde. 15 ans plus tard, la cinéaste-photographe bourlingueuse s'est cette fois posée dans leur village, le temps d'un hiver, pour raconter le présent et l'avenir sur un fil de ses amies « semeuses de joie ».
texte : Stéphane Dugast | photographies : Caroline Riegel
à lire en page 4 du journal Embarquements n°4
en savoir plus : carolineriegel.org

EXPÉDITION
Les pêcheurs d'Oman à l'aube de l'Histoire
Archéologue, Christophe Sévin-Allouet a récemment conduit une mission d'envergure au sultanat d'Oman, dans la région côtière du Ja'alan. Avec le concours des autorités locales et de l'Institut des déserts et des steppes, il s'agissait pour lui et son équipe d'achever la fouille d'une nécropole préhistorique, le Khor Jarama, qui dévoile depuis quatre ans les plus anciennes tombes monumentales connues à ce jour.
texte et photographie : Christophe Sévin-Allouet / Éveha International
à lire en page 4 du journal Embarquements n°4
en savoir plus : eveha-international.com

BONNES FEUILLES
L'empire de la jungle
La Guyane l'aimantait. Sur ce terrain propice à l'errance, Florent Marconi a trouvé finalement ce qu'il ne cherchait pas : l'apaisement de l'émerveillement. Auparavant, le géographe a dû pourtant se confronter aux dures réalités de cette terre de pénitence, celles des rêves brisés, des illusions perdues et des êtres en perdition. Carnets de route. .
extrait du livre de Florent Marconi
à lire en page 5 du journal Embarquements n°4
📖 Guyane, verte effervescence, de Florent Marconi, éditions Magellan, 2021.
en savoir plus : editions-magellan.com

REPORTAGE
Barkhane, un retrait en trompe-l'œil ?
Avec plus de 5 000 militaires déployés dans cinq pays du Sahel, Barkhane était jusque-là la plus importante opération extérieure menée par l'armée française. Elle visait à endiguer la menace djihadiste en Afrique de l'Ouest, mais depuis l'été 2021, cette « opex » (dans le jargon) est en pleine restructuration. Immersion à bord d'un des derniers convois de cette force, en route quelque part au nord du Mali.
texte et photographies : Antonin Burat
à lire en page 6 du journal Embarquements n°4
en savoir plus : antoninburat.comdefense.gouv.fr

REPORTAGE
Fairy Creek, la guérilla des bois
Stopper l'exploitation industrielle des forêts primaires canadiennes, c'est le leitmotiv des activistes qui se regroupent dans les montagnes pluvieuses de l'île de Vancouver. Là où des arbres pluriséculaires sont abattus en coupe rase, les militants barrent la route aux bûcherons pendant quelques heures. Une désobéissance civile qui rejoint la lutte des communautés indigènes pour la reconnaissance de leurs terres ancestrales. Cette vague contestaire répond aux conséquences directes du colonialisme qui se perpétue sous couvert économique.
photographies : Nicolas Mathys
à lire en page 8 du journal Embarquements n°4
en savoir plus : nicolasmathys.comfacebook.com

REPORTAGE
Saint Nicolas, une procession ancestrale
« Je l'ai touchée ! Je l'ai touchée ! » s'écrie un enfant ébahi par la barbe cotonneuse d'un vénérable vieillard en costume d'évêque. Salué par plusieurs milliers de curieux qui patientent depuis le coucher du soleil, ce n'est pas le père Noël mais saint Nicolas, son précurseur, qui défile. À Saint-Nicolas-de-Port, en Meuthe-et-Moselle, les festivités du 6 décembre, très ancrées en Lorraine, prennent une forte dimension religieuse et œcuménique.
texte : Julien Pannetier | photographies : Zeppelin
à lire en page 14 du journal Embarquements n°4

PORTFOLIO
L'Antarctique, sans dessus-dessous
À la fin d'un été austral, le photographe Greg Lecoeur a embarqué à bord d'un voilier depuis la Terre de Feu à destination de la péninsule Antarctique. Sur place, lui et ses deux compagnons – l'apnéiste Guillaume Nery et le caméraman Florian Fisher – ont multiplié les plongées pour s'immerger au plus près de la faune sauvage.
texte : Stéphane Dugast | photographies : Greg Lecoeur
à lire en page 16 du journal Embarquements n°4
📖 Antarctica, de Greg Lecoeur, Guillaume Nery & Florian Fisher, autoédition, 2020.
en savoir plus : greglecoeur.cominstagram.com

RÉCIT
Balkans, la semelle légère
Après ses périples sur la Haute route pyrénéenne et le Great Himalaya Trail, Jérémy Bigé s'est attaqué à une trace encore peu explorée des marcheurs en Europe : la Transbalkanique. Sportif assidu et montagnard aguerri, l'Isérois de 22 ans a avalé, équipé d'un seul sac à dos de 3,8 kilogrammes, 1 300 kilomètres de sentier à pied, soit 58 600 mètres de dénivelé positif en 39 jours. Récit par l'intéressé de cette odyssée réalisée entre Croatie, Bosnie-Herzégovine, Monténégro, Kosovo et Albanie.
texte et photographies : Jérémy Bigé
à lire en page 18 du journal Embarquements n°4
en savoir plus : instagram.com

BONNES FEUILLES
Le pouvoir des cartes
Les premiers grands voyageurs l'ont définitivement aboutie car ils étaient, il faut le dire, d'abord appâtés par la promesse de nouvelles richesses. Au fil des siècles, elle est devenue le moyen de délimiter, de coloniser et de posséder. Progrès technologique oblige, elle va gagner en clarté, mais surtout en précision grâce aux concours de ses alliés « latitudes » et « longitudes ». Elle est un tout, elle : c'est la carte. Et elle a tant d'histoires à raconter, tant de secrets à dévoiler, comme ici, dans la conquête du Passage du Nord-Ouest (et du Nord-Est).
extrait du livre de Stéphane Dugast (texte) et Xemartin Laborde (cartes)
à lire en page 19 du journal Embarquements n°4
📖 Atlas des grandes découvertes – de l'Antiquité à nos jours, de Stéphane Dugast & Xemartin Laborde, éditions Autrement, 2021.
en savoir plus : autrement.comlinkedin.com

PORTRAIT
Marie Amiguet, l'art de l'affût
Coréalisatrice du long-métrage La Panthère des Neiges actuellement au cinéma, Marie Amiguet n'a rien à envier à ses deux compagnons de tournage starifiés. Diplômée d'une licence de biologie, elle a d'abord beaucoup voyagé, avant de finalement se décider à accomplir son rêve de gamine : réaliser des documentaires dans les mondes sauvages. Images fortes à l'appui, son dernier film transcende le dialogue entre deux hommes à l'affût d'un mystérieux prédateur.
texte : Stéphane Dugast | photographies : Vincent Munier
à lire en page 20 du journal Embarquements n°4
en savoir plus : boutique.arte.tv


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