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![]() Midi, je sors enfin de ma tanière, convaincu que mes camarades du festival doivent être déjà tous partis. Raté ! Mon départ n'en sera que plus joyeux, voire rocambolesque. Car 20 secondes après mes au-revoir, une bouteille d'eau minérale mal arrimée à mon cadre manque de me faire chavirer. Le ridicule ne tue pas, non, il fait tordre de rire mes amis goguenards. Je savoure néanmoins l'instant présent, trop heureux de me dire que je vais enfin boucler ma traversée à vélo de la France en diagonale, et ce en réalisant l'unique tronçon pour lequel j'avais pris un moyen de transport mécanisé, en l'occurrence un train. Osez l'aventure ! Elle est à portée de chacun, qu'importe son physique, ses finances et ses envies. « Ceux qui font du vélo savent que dans la vie,
rien n'est jamais plat » René Fallet Sur ma selle, la suite de ma journée sera plus calme. Avec Raymond, 4 heures durant, je vais pédaler sur une voie royale, celle des grands crus de Bourgogne. Chenôve, Marsannay-la-Côte, Gevrey-Chambertin, je traverse à vitesse d'escargot les vignobles de la Côte de Nuits. Savigny-lès-Beaune, Pommard, Meursault, j'enchaîne à un train de sénateur les chemins vicinaux de la Côte de Beaune. En fin d'après-midi, je bascule dans le département de la Saône-et-Loire. Changement de décor, aux vignes succèdent des champs. Première victoire symbolique, je boucle ainsi ma traversée à vélo du département de la Côte d'Or. Tout cela me réconforte dans l'idée que respirer la liberté à pleins poumons ne nécessite pas de grands moyens : un vélo et de la motivation ! Mon corps et mon esprit enfin en harmonie, je décide de vivre chaque seconde avec gourmandise et intensité. J'ai tout le matériel pour bivouaquer mais je décide de passer la nuit au chaud. Au Formule 1 de Montchanin, je compte me reposer, manger et bien dormir. Résultat, je suis impatient d'avaler les bornes le lendemain. Comme la veille, j'emprunte des portions de la D974 qui longe un canal avant de découvrir, heureux comme un gosse, des tronçons impeccablement fléchés de La Scandibérique. L'Eurovélo n°6 offre à tous ses usagers l'opportunité de rouler sur des routes peu fréquentées. Je vais dès lors savourer ces moments de tranquillité à pédaler loin des tumultes de notre société connectée souvent hystérique. Mon cœur va même sursauter à la vue de 2 biches puis de 5 hérons cendrés. J'ai fantasmé cette France du sauvage quand j'ai envisagé de pédaler dans la France en diagonale. Bientôt midi, Paray-le-Monial et ses nombreux clochers sont en vue. Kilomètre 144, je déboule à la gare SNCF déserte. Je suis de retour là-même où j'ai débarqué 14 mois auparavant en provenance de Dijon via un TER alors chargé de cyclo-randonneurs. Je peux rentrer à Paris l'esprit apaisé : j'ai réussi mon défi, celui de traverser intégralement notre pays à bicyclette, et ce à la seule force de mes mollets et de mon mental. Il est temps de détacher du cadre mes sacoches, mes deux roues, ma selle et sa tige. Je fourre Raymond ainsi désossé dans sa housse de transport. J'enfile un tee-shirt crasseux par-dessus mon maillot jaune qui pue la transpiration. Je remets un foutu masque. Voilà, j'en ai fini de mon odyssée à travers La France Réenchantée. J'ai la pédale joyeuse. Je me suis offert une tranche de liberté à rebours de l'ère du temps si propice à canaliser les envies d'ailleurs. Dans le TGV, les paysages défileront bientôt à près de 300 km/h. Étranges sensations, l'ivresse de l'aventure sûrement. Stéphane Dugast
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Outre l'indispensable « kit avalanche », et parce que nous ne sommes pas des bouquetins, voici la petite liste des choses à savoir avant de dormir par grand froid : ① Une tente hivernale est une autre possibilité pour dormir en bivouac dans la neige. La tente est généralement plus confortable qu'un igloo et plus rapide à installer. En revanche le trou de neige, très isolant, protège beaucoup mieux du froid. ② L'efficacité de l'igloo réside dans la fosse à froid. Il est essentiel de creuser une petite tranchée ou une dépression plus basse que le niveau du couchage. L'air froid, plus dense que l'air chaud, s'accumule et stagne dans cette fosse tandis que vous dormez dans une masse d'air bien moins fraîche et parfaitement supportable avec un bon duvet. ③ À l'aide de la sonde ou d'un bâton de marche, percez un trou mince à travers l'épaisseur de neige de l'igloo. Il permettra de faire circuler un minimum d'air et d'éviter l'intoxication au dioxyde de carbone rejeté par la respiration. ④ Si vous êtes dans un secteur à risque d'avalanches, veillez à ne pas installer votre bivouac dans la trajectoire de possibles coulées. ⑤ Avec la pelle, lissez la texture de la neige qui se trouve au-dessus de votre tête. Cela empêchera que des gouttes d'eau de fonte ne vous tombent sur le visage toute la nuit. ⑥ Un igloo de grande taille demande un gros travail de pelletage. En cas d'extrême urgence, creusez une cavité juste assez grande pour vous allonger, ou bien une tranchée très basique (recouverte d'une bâche). Cela vous permettra au moins de passer la nuit sans mourir d'hypothermie. ⑦ Pour vous protéger du vent glacial, rebouchez l'entrée de votre abri avec votre sac ou bien avec les blocs de neige que vous avez décaissés. ⑧ Pour protéger son duvet de l'humidité dans l'igloo, disposez une bâche sur le sol. C'est un équipement qui s'avère souvent très utile pour le bivouac. Certains modèles légers sont très compacts une fois pliés, et tiennent facilement dans le sac à dos. Un sur-sac de couchage, en matière imperméable, peut aussi compléter la protection du duvet qui doit impérativement rester sec pour jouer son rôle protecteur. ⑨ Les nuits de bivouac en hiver sont systématiquement inconfortables. Le duvet « grand froid » est indispensable. ⑩ Le lever du soleil sur un paysage enneigé est un des plus beaux tableaux qu'il soit possible d'admirer. Camille Poirot
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à lire en page 5 du journal Embarquements n°4 📖 Guyane, verte effervescence, de Florent Marconi, éditions Magellan, 2021. en savoir plus : editions-magellan.com |
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à lire en page 16 du journal Embarquements n°4 📖 Antarctica, de Greg Lecoeur, Guillaume Nery & Florian Fisher, autoédition, 2020. en savoir plus : greglecoeur.com | instagram.com |
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à lire en page 19 du journal Embarquements n°4 📖 Atlas des grandes découvertes – de l'Antiquité à nos jours, de Stéphane Dugast & Xemartin Laborde, éditions Autrement, 2021. en savoir plus : autrement.com | linkedin.com |
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